Semaine (écourtée) du 16 au 19 décembre 2025
A quelques séances de la fin de l’année, les marchés boursiers ont fait preuve d’un manque d’entrain comme de convictions.
Le montant des investissements et les valorisations dans le secteur de l’Intelligence artificielle (IA) continuent d’être pointés du doigt, même si cette semaine, les résultats et le rythme de croissance de Micron Technology ont largement dépassé les attentes.
lors que le compartiment technologique fait preuve de nervosité, les acheteurs préfèrent se tourner vers les producteurs de métaux, la consommation cyclique, ou encore les services financiers.
Très attendu, le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis (105 000 destructions de postes en octobre et 64 000 créations en novembre) s’est soldé par une remontée du taux de chômage à 4,6%, contre 4,5% anticipé et 4,4% en septembre. La moyenne des créations sur six mois est au plus bas depuis la sortie de la pandémie, à 44 000.
Dans le même temps, l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis est ressorti à +2,7% en novembre alors que le consensus tablait sur +3,1%. Hors énergie et produits alimentaires, l’inflation a atteint +2,6%.
L’indice PMI composite pour les Etats-Unis a reculé à 53 ce mois-ci, contre 54,2 en novembre. La croissance de l’activité a notamment ralenti dans les secteurs des services et de l’industrie manufacturière. S&P Global évoque « une perte d’élan ».
Tous ces éléments ainsi que la baisse surprise de l’indice Philly Fed (-10,2, contre -1,7 en novembre) ont fait reculer les rendements obligataires américains à 4,10%. « Et si la Fed baissait à nouveau les taux, dès janvier ? », commencent à s’interroger quelques stratèges ?
De notre côté de l’Atlantique, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé son taux directeur inchangé pour la 4ème fois consécutive. L’institution table sur une inflation de +1,9% en 2026, mais juge l’orientation des taux, comme celle de l’inflation très « incertaines ».
Pour le reste, le billet vert est resté faible autour de 1,17 $ pour 1 €, de même que le pétrole qui n’a guère bénéficié de menaces d’intervention américaine au Venezuela.
Enfin, la Banque du Japon (BoJ) a relevé son taux directeur de 25 points de base pour le fixer à 0,75%, soit à un niveau inédit depuis 30 ans. Ce geste marque une nouvelle étape dans le processus de sortie d’un régime monétaire longtemps exceptionnel. L’institution est en réalité contrainte de réagir à la remontée de l’inflation, laquelle a atteint +2,9% en novembre. Cette normalisation pèse car elle induit un débouclement du carry trade.
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