Bourse : des records et des doutes

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Semaine du 9 au 15 décembre 2025

Cette semaine, le Dow Jones et le S&P 500 ont inscrit des records, portés par la santé, les services financiers, l’industrie et les matières premières.

Le Nasdaq 100 n’a en revanche pas participé à la fête. L’évolution des rendements obligataires, lesquels se maintiennent au-dessus des 4,15% pour le 10 ans américain, constitue toujours un problème pour les valeurs de croissance.

Comme attendu, la Réserve fédérale a abaissé de -25 pts de base son taux directeur pour le ramener dans la fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%. Le Président de l’institution juge qu’un tel niveau est adéquat pour répondre aux récentes préoccupations portant sur le marché de l’emploi, tout en restant vigilant sur le front de l’inflation. La Fed a par ailleurs relevé sa prévision de croissance de l’économie américaine à +2,1%, contre +2% auparavant. Sachant que Jerome Powell ne sera pas remplacé avant le mois de mai, le marché craint désormais qu’il n’y ait qu’une seule baisse de taux en 2026.

La banque centrale a malgré tout déployé un programme flexible d’achats de bons du Trésor pour répondre aux tensions apparues sur la liquidité.

Sur le front des entreprises, Oracle a dévoilé des prévisions de revenus et de bénéfices inférieures aux attentes. Son action a été sanctionnée, tout comme celle de Broadcom quelques jours plus tard. Les Etats-Unis ont finalement décidé d’autoriser Nvidia à exporter ses puces H200 vers la Chine avec une taxe de 25%. Mais selon The Financial Times, Pékin réfléchirait à mettre en place un système de licences pour freiner la demande locale…

En Chine justement, l’inflation (+0,7% sur un an) a atteint en novembre son niveau le plus élevé en 21 mois. Mais la déflation reste prégnante à la sortie des usines : l’indice des prix à la production a ainsi reculé de -2,2%, preuve que les industriels continuent de baisser leurs prix pour écouler leurs excédents. Dans le pays toujours, les ventes au détail ont progressé de +1,3% sur un an en novembre, ce qui constitue une déception (consensus de +2,8%) et un net ralentissement par rapport à octobre (2,9%). Des mesures de soutien budgétaire sont annoncées.

Enfin et en dépit des attaques ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes, d’une demande chinoise plus forte qu’attendu et de tensions croissantes entre les États-Unis et le Venezuela, les cours du pétrole ont rechuté cette semaine à quelques encablures de leurs plus bas annuels. Les opérateurs continuent en effet de penser que l’offre, alimentée par la hausse de la production de l’Opep+, est supérieure à la demande.

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