Le piège du compromis, coûte que coûte…

Assemblée Nationale

Alors que le Parlement poursuit l’étude de la Loi de Finances 2026, les concessions accordées par l’exécutif au Parti socialiste semblent ne connaître aucune limite. Avec un objectif, rappelé à l’envi, sur tous les tons et présenté comme l’unique cause de ces reculades : la France doit impérativement disposer d’un budget.

Qu’importent donc les moyens, seul le but compte, sans que l’on sache véritablement si cette antienne renvoie à Machiavel ou à… Lénine.

Souvenons-nous que l’an passé, le budget avait été voté tardivement, après la censure du gouvernement Barnier. Si des gages avaient été donnés au Parti socialiste, ceux-ci étaient toutefois restés limités. Pourtant, l’exécutif explique cette fois que sans budget, la France subira immanquablement les attaques du marché, c’est-à-dire une hausse significative de ses taux d’emprunt, qui mettra alors à mal notre « modèle social ».

Pour le sauver donc, le Premier ministre entend faire adopter par la représentation nationale toute une gamme de mesures dictées par l’opposition dont les effets nous ont conduits là où nous sommes.

Aucune économie n’a été retenue, les dépenses sociales vont continuer à s’envoler, tandis que de nouveaux « droits » ont été créés. Dans le même temps, les hausses d’impôts ont été privilégiées, lesquelles vont alourdir un peu plus le fardeau des entreprises et des particuliers, comme en témoigne la création de  l’Impôt sur la fortune improductive.

Evidemment, le budget n’est pas encore voté en l’état. Et espérons que cela ne sera jamais le cas.

Pour autant, le mal est fait. Ainsi, plus encore que d’instabilité fiscale, c’est le matraquage qu’il convient d’évoquer. Or quels sont les effets de ce dernier ? Une baisse de l’activité liée au découragement (voir ainsi les recettes de TVA « manquantes ») et à l’anticipation d’un futur plus sombre encore (le taux d’épargne des ménages est au plus haut). Ou encore une reprise de l’exil fiscal.

Le compromis, tel qu’il est présenté actuellement, n’en est pas un. S’y rattacher coûte que coûte et accepter toutes les compromissions est une erreur qui se paie déjà aujourd’hui. Et qui se paiera plus encore demain


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