Semaine du 11 au 17 novembre 2025
Quand Wall Street tousse, les Bourses mondiales s’enrhument. Or, cette semaine, la place américaine a fait preuve de faiblesse. L’indice S&P500 est par exemple revenu dans la zone des 6 650 pts, effaçant ainsi la totalité de ses gains des deux derniers mois.
Les investisseurs broient du noir à l’approche de Thanksgiving.Et la fin du shutdown n’y a rien fait.
En réalité, le marché est perturbé par le manque de volonté affiché par les membres de la Réserve fédérale d’abaisser le loyer de l’argent en décembre.
La présidente de la Fed de Boston, Susan Collins, a par exemple déclaré que la barre devrait être « haute » pour un nouvel assouplissement dans les mois à venir. Selon elle, la banque centrale américaine devrait probablement « maintenir les taux directeurs à leur niveau actuel pendant un certain temps ». Un schisme semble prendre forme au sein de l’institution, ce qui alimente l’incertitude et incite les investisseurs à réduire la voilure.
Selon l’indicateur Fedwatch du Chicago Mercantile Exchange, la probabilité que la Réserve fédérale abaisse son taux directeur lors de sa prochaine réunion du 10 décembre n’est plus que de 40,6%. Elle était encore de 62,4% il y a une semaine et surtout de 93,7% le 17 octobre dernier. En l’espace d’un mois, les investisseurs sont donc passés de la quasi-certitude d’un assouplissement à l’anticipation « molle » d’un statu quo. Aucune nouvelle donnée macroéconomique ne peut véritablement expliquer un tel retournement. En réalité, celui-ci est la conséquence directe d’une série de déclarations faites par des membres de la Fed, enclins à rappeler que rien n’est joué quelques trois semaines avant l’échéance.
Dans le sillage de la Bourse américaine, les actions européennes ont donc également reculé (le CAC40 est désormais proche des 8 000 pts), après avoir résisté un temps à la faveur d’une rotation vers les valeurs matures et défensives.
L’accord commercial entre les Etats-Unis et la Suisse (les droits douaniers passeront de 39% à 15%) a profité au secteur pharmaceutique. Le compartiment énergétique ainsi que les services aux collectivités ont également montré des velléités haussières.
En Chine, le recul était aussi de mise. En octobre, la production industrielle (+4,9%) et les ventes au détail (+2,9%) ont enregistré leur plus faible croissance depuis plus d’un an, tandis que les prix des logements neufs ont affiché leur plus fort repli mensuel (-0,45%).
A contre-courant des grandes places occidentales et chinoises, le marché boursier indien a progressé sur la semaine pour se rapprocher de ses plus hauts historiques. Alors que les résultats trimestriels d’entreprises s’avèrent plutôt bons, tous secteurs confondus, c’est l’espoir d’un accord commercial avec les Etats-Unis qui est venu alimenter l’optimisme des investisseurs. Un nouveau record est désormais à portée de main.
Comme ailleurs, ce sont les valeurs technologiques qui ont été les plus vendues. L’ensemble de la planète financière reste désormais dans l’attente des résultats trimestriels de Nvidia (attendus ce mercredi).
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