Connaissez-vous Bpifrance ? Il s’agit de la « banque publique d’investissement », créée par François Hollande en 2013. Elle est issue du rapprochement d’OSEO, de CDC Entreprises et du Fonds stratégique d’investissement (FSI).
Son but ? Soutenir le développement économique des entreprises, en particulier les Petites et moyennes entreprises (PMI) et les Entreprises de taille intermédiaire (ETI).
Sa mission prend plusieurs formes. Mais avant tout, elle finance les entreprises via des prêts, des garanties bancaires comme des aides financières et investit au capital de startups, PME ou ETI pour renforcer leurs fonds propres.
En près de 12 ans, Bpifrance s’est immiscée partout : directement ou indirectement, la banque de « l’Etat stratège » a investi dans plusieurs dizaines de milliers de PME. Il suffit pour s’en rendre compte de consulter la liste des actionnaires des PME cotées pour le constater.
Pour quel résultat ? Difficile de le savoir. Car si Nicolas Dufourcq, son dirigeant depuis sa création, est très souvent présent sur les plateaux de télévision, il est rarement interrogé à ce sujet et risquerait d’ailleurs d’être bien incapable de répondre avec précision à cette question.
Pourtant, le 7 juillet, ce dernier s’est hasardé à quelques confidences. Et a, à cette occasion, exprimé des regrets concernant l’investissement de Bpifrance dans Carmat, le fabricant français de cœurs artificiels acculé à la faillite, dans lequel l’institution a investi près de 33 M € d’argent public en quelques années.
Plus surprenant, ce dernier a indiqué n’avoir jamais cru à cette société, citant une surestimation de la taille de son marché et un dispositif jugé trop volumineux.
Pourquoi Bpifrance y a investi ? Nul ne le saura.
Combien d’autres sociétés auxquelles les experts de la banque publique ne prêtent aucun avenir ont bénéficié de subventions et autres prêts ?
Plus globalement, Bpifrance n’est-elle pas devenue un simple guichet où toutes les entreprises, pourvu qu’elles soient françaises, se pressent pour obtenir (plutôt facilement, visiblement) des financements ?
Qu’importe visiblement, en ces temps d’économies nécessaires : ce n’est pas Nicolas (Dufourcq) qui paie..
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