Semaine du 29 avril au 5 mai 2025
Bien que la semaine ait été écourtée sur les places européennes en raison de la fête du travail, les indices boursiers ont conservé un net élan « haussier ». Le CAC40 est ainsi revenu aux abords des 7 800 pts, un niveau qui avait été enfoncé début avril.
Outre-Atlantique, le S&P500 est allé jusqu’à enchaîner neuf séances consécutives de hausse, avant de caler quelque peu. Il s’agit tout simplement de sa plus longue série « haussière » depuis 20 ans.
Sur le front macroéconomique, les données du marché du travail ont été diversement interprétées. Au mois d’avril, l’économie américaine a créé 177 000 emplois, selon les données du Département du Travail. Le consensus des économistes (138 000) a ainsi été nettement battu. Certains ont voulu y voir une preuve de la résistance de l’activité face à l’incertitude causée par les droits de douane et aux destructions de postes dans le secteur public. D’autres ont jugé que la révision en baisse des chiffres de février et mars (-58 000) ainsi que la hausse relativement modérée du salaire horaire (+0,2% sur le mois, +3,8% sur un an) pourraient inciter la Fed à réduire son taux directeur plus tôt que prévu. En réalité, l’attentisme devrait prévaloir au cours des prochaines semaines, tant au sein des entreprises que de la Fed.
L’évolution de l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) a en revanche clairement reflété un ralentissement de l’inflation. Stable sur mois de mars, le PCE ne progresse plus que de +2,3% sur un an (+2,6% hors alimentation et énergie).
Cette donnée aurait pu déclencher un rally obligataire si les nouveaux droits de douane n’existaient pas. Leur application même partielle (le taux général de 10% est entré en vigueur en avril) pourrait en effet relancer la hausse des prix aux Etats-Unis.
En Chine, l’indice PMI manufacturier est revenu en zone de contraction (soit sous les 50), à 49 en avril contre 50,5 en mars. Le PMI composite est, quant à lui, ressorti à 50,2 contre 51,4. L’impact des tarifs douaniers imposés par Washington paraît évident. A cet égard, Pékin a affirmé évaluer une proposition de négociation émise par les Etats-Unis.
Du côté des entreprises, les publications trimestrielles se sont poursuivies. A Wall Street, la croissance des bénéfices ressort pour l’heure à +12,8%, soit à un niveau bien plus élevé que ne le laissait espérer le consensus fin mars (+7,2%). Le secteur technologique a concentré les bonnes surprises.
Par ailleurs, il convient de noter que le secteur aurifère est reparti à la hausse après l’annonce d’une OPA de Gold Fields sur Gold Road Resources.
Enfin et au titre du mois de juin prochain, les pays producteurs de l’Opep+ ont annoncé vouloir accroître leur production à hauteur de 411 000 barils par jour (b/j) alors que le marché attendait une hausse de 137 000 b/j. Cette annonce a fait reculer le prix de l’or noir à un plus bas de quatre ans. Les investisseurs redoutent que l’afflux de pétrole ne puisse être absorbé par l’économie mondiale dont les perspectives de croissance sont devenues limitées.
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