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Où en sont les valorisations ? (rédigé le 17/03/2017)

Depuis notre dernier point sur le niveau de cherté des entreprises composant le CAC 40, l’indice parisien a progressé de + 14 %. Quels ont été les moteurs de cette hausse ? Comment évoluent les anticipations de profits ? Où en sont les valorisations ? Essayons d’y voir plus clair sur la base de quelques données chiffrées.

 

Les espoirs de croissance reportés sur 2017

 

Sur les six derniers mois, les investisseurs se sont mis à reporter sur 2017 les espoirs déçus de 2016. Ils s’attendaient en effet à ce que les profits des grandes entreprises progressent dans des proportions significatives (+ 10 %) au cours de l’année passée. Comme lors des cinq exercices précédents, ils ont toutefois dû se rendre à l’évidence : la reprise économique n’a pas été suffisamment forte pour déboucher sur une réelle dynamique de croissance des bénéfices. 

Les indicateurs économiques et les commentaires des entreprises les ont malgré tout incités à penser qu’il ne s’agissait là que d’un retard à l’allumage. Dès lors, les analystes attendent de nouveau une croissance proche de + 10 % des profits mais sur l’exercice 2017. Cette anticipation a relancé le courant acheteur après un difficile 1er semestre 2016. Dans le même temps, l’élection de Donald Trump est devenue un élément de soutien pour les actions américaines mais aussi françaises. Sur la base des promesses avancées par le nouvel hôte de la Maison blanche, les marchés ont « festoyé ». Concrètement, les investisseurs ont accepté de payer plus cher les entreprises cotées.

 

Un marché plus cher et plus optimiste

 

Au final, si le CAC 40 a rebondi de + 14 %, son CCR moyen (coefficient de capitalisation des résultats), lequel mesure son niveau de cherté, a, sur la même période, progressé d’environ + 10 % au titre de l’exercice 2017. Les deux-tiers du mouvement « haussier » des cours sont donc à mettre à l’actif d’une progression des ratios de valorisation alors que le reste est lié aux relèvements des estimations de profits. Si l’on devait résumer, nous dirions donc que le marché est plus cher car les opérateurs sont plus optimistes. 

En septembre dernier, 42,5 % des révisions d’estimations étaient encore négatives, contre 25 % aujourd’hui. Au sein de l’indice, une hausse des profits est par ailleurs anticipée pour 90 % des entreprises, les exceptions étant Safran, Engie, BNP Paribas et EDF. Enfin, pour 40 % des sociétés composant l’indice, le marché table sur une hausse supérieure à + 10 % des bénéfices (Vivendi, Essilor, Bouygues, Alstom, Arcelor-Mittal, LVMH, Kering, Schneider Electric, Capgemini, Saint-Gobain, Total, Carrefour, Valeo, Solvay, Peugeot et Renault).

 

L’indice parisien affiche, pour l’heure, une surcote de 13 % par rapport à sa valorisation historique car le scénario d’une reprise de la croissance des profits est perçu comme crédible par une majorité d’investisseurs. Cet optimisme va être confronté à une remontée de l’inflation et des taux d’intérêt ainsi qu’à la réalité de la nouvelle politique économique américaine. Dans ce contexte, toute nouvelle déception sur la croissance sera immédiatement sanctionnée.

 

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