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PU # 3043 / Le mot en R redevient d'actualité (rédigé le 11/04/2023)

Focalisés sur l’orientation de la politique monétaire de la Réserve fédérale, dans un environnement marqué par des tensions inflationnistes persistantes, les investisseurs ont accordé, au cours des derniers mois, peu d’attention à l’hypothèse d’une entrée en récession. Pourtant, les hausses de prix comme les resserrements monétaires ont pour effet commun de peser sur la demande et in fine, sur l’activité économique.

 

Cette semaine, l’annonce de 145 000 créations d’emplois dans le secteur privé américain (données publiées par ADP) a ainsi inquiété alors que le consensus tablait sur 210 000 créations. Si l’on exclut le secteur des loisirs et de l’hôtellerie, toujours en phase de rattrapage post-covid, le secteur privé n’a créé que 47 000 postes. Les chiffres du Département du Travail, sont apparus plus positifs (236 000 créations en mars). Nous notons toutefois que le secteur public a créé un grand nombre de postes. A l’inverse, la construction, très cyclique, a enregistré des destructions.

 

L’indice ISM des services a par ailleurs déçu, corroborant l’idée que l’économie américaine s’affaiblit. En mars, aux Etats-Unis, l’indice ISM des services a reculé à 51,2, contre 55,1 le mois précédent. Il est ainsi ressorti sous les attentes des économistes, lesquels l’attendaient à 54,5 en moyenne. Le sous-indice des nouvelles commandes a plus particulièrement chuté (52,2, après 62,6 en février). Celui des prix payés a également reculé dans des proportions significatives (59,5, après 65,6 en février). Ces données pointent dans le sens d’un net ralentissement du secteur des services qui avait jusqu’ici fait preuve de solidité par rapport au compartiment manufacturier. Elles valident également le scénario d’une poursuite de la désinflation et d’un resserrement monétaire qui touche à sa fin. Du moins aux Etats-Unis...

 

Dans ce contexte, les actions ont eu tendance à reculer, tandis que les obligations étaient recherchées. Les opérateurs estiment que la Fed ne montera ses taux directeurs que de 25 pdb le 4 mai prochain. Ou même qu’elle choisira le statu quo.

 

En Chine, la réouverture de l’économie se traduit logiquement par un rebond de l’activité. Selon l’enquête réalisée par Caixin, l’indice PMI des services s’est établi en mars à 57,8 (contre 55 en février) pour inscrire son troisième mois de croissance. Les nouvelles commandes ont atteint leur niveau le plus élevé depuis novembre 2020. Cette bonne statistique n’a toutefois pas suscité un appétit marqué pour les actions chinoises, toujours handicapées par les tensions autour de Taïwan.

 

L’euro/dollar est revenu tutoyer le seuil des 1,10 $, déjà testé en février dernier, avant de refluer nettement. Alors que le dollar aurait pu être affaibli par les mauvaises statistiques américaines de la semaine et la perspective d’une Fed de moins en moins restrictive dans sa politique. Il n’en a rien été. Le billet vert a retrouvé des ressources inattendues. Face aux tensions géopolitiques, son statut de valeur refuge a joué.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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