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PU # 3032 / Hésitations sur les plus hauts (rédigé le 24/01/2023)

Cette semaine, les indices boursiers ont connu une évolution plus erratique qu’au cours de la première quinzaine de janvier. Plusieurs données macroéconomiques ont, il est vrai, inquiété les investisseurs, lesquels se sont mis à redouter un ralentissement plus net qu’escompté aux Etats-Unis.

 

Ainsi, la production industrielle américaine a reculé de -0,7% en décembre alors que les économistes tablaient sur une relative stabilité (-0,1%). Le chiffre de novembre a en outre été révisé à la baisse (-0,6%, contre une précédente estimation de -0,2%). Finalement, l’utilisation des capacités de production est passée de 79,4% à 78,8% en un mois.

 

Dans le même temps, les ventes au détail ont elles aussi fléchi outre-Atlantique, les consommateurs ayant du mal à suivre le rythme des hausses de prix. Après avoir reculé de -1% en novembre, elles ont enregistré un repli de -1,1% en décembre. Parmi les 13 secteurs suivis, 10 ont vu leurs ventes se contracter sur le mois. L’automobile, le mobilier et les articles de sport ont plus particulièrement souffert, les ménages privilégiant les services. Les ventes des restaurants et bars ont malgré tout également faibli, dans des proportions inédites depuis un an (-0,9%). En excluant le secteur automobile, la contraction des ventes est ressortie à -1,1%, contre -0,5% attendu par le consensus. Notons par ailleurs que les consommateurs ont utilisé plus largement leurs cartes de crédit (hausse de +13% sur un an de la dette moyenne accumulée).

 

De plus, les constructions de logements ont reculé de -1,4% en décembre après s’être repliées de -1,8% le mois précédent. Les permis de construire étaient également mal orientés (-1,6%). Dans ce contexte maussade, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage sont en revanche restées sur des niveaux réduits (190 000).

 

L’indice Philly Fed a, quant à lui, enregistré une amélioration tout en restant négatif (-8,9 en janvier, après -13,7 en décembre).

 

En zone euro, le compte-rendu du conseil de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) a montré d’importantes divergences parmi les responsables de l’institution. Un grand nombre d’entre eux auraient en effet voulu acter un nouveau durcissement de 75 pts de base, en lieu et place des 50 pts annoncés ce mois-ci. Compte tenu du poids des "faucons", il semble que la BCE soit appelée à opérer encore plusieurs resserrements de 50 pts de base au cours des prochains mois.

 

Cette anticipation a soutenu l’euro face au dollar. L’euro a franchi le cap des 1,09 $, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le 21 avril 2022. Les cambistes jugent que la Réserve fédérale est plus proche de la fin de son cycle de resserrement monétaire que la BCE. Dès lors, ils tendent à revenir sur la monnaie unique, particulièrement délaissée en 2022. Depuis son point bas du 28 septembre, l’euro a repris +14% face au billet vert. Ce qui devrait favoriser le ralentissement de l’inflation en zone euro.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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