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PU # 3042 / Malgré l'Opep+, les marchés tiennent bon (rédigé le 05/04/2023)

Il se passe toujours quelque chose d’inattendu sur les marchés. Les craintes pesant sur la stabilité du système financier s’étaient assagies au regard de l’implication rapide et volontaire des autorités monétaires mondiales, mais l’annonce dimanche par l’Opep+ d’une réduction dès le mois prochain de sa production de pétrole a changé la donne.

 

Contre toute attente donc, les 23 pays membres de l’Opep+, dont la Russie, ont annoncé une baisse de leur production de pétrole de l’ordre de -1,16 M de barils par jours (bpj), après une réduction déjà actée de 2 M bpj décidée en octobre dernier. Cette décision intervient alors que le prix du baril avait repris de la hauteur au regard d’une conjoncture mondiale jugée plus positive à même de garantir une demande d’or noir toujours élevée. Le cartel élargi ne l’a donc pas entendu de cette oreille, ce qui risque de pénaliser les économies occidentales confrontées à une inflation importante. D’autant que c’est la baisse de la facture énergétique qui explique principalement le recul des prix enregistré ces derniers mois.

 

Cet événement à risque a provoqué une très nette hausse des valeurs pétrolières, tandis que le baril (WTI) repassait au-dessus des 80 $. La panique a été évitée, et pourtant... En cas de rebond de l’inflation lié à une envolée des coûts énergétiques, que restera-t-il du scénario actuel sur lequel les investisseurs ont capitalisé, à savoir une prochaine et durable baisse des taux ?

 

Du côté de l’obligataire d’ailleurs, quelques tensions étaient perceptibles avec un retour des T-Notes (obligations d’Etat américaines à 10 ans) à 3,52%.

 

Mais fort à propos, l’annonce outre-Atlantique d’une baisse de l’indice ISM manufacturier à 46,3 (le secteur ne pèse que 11% de l’économie américaine) a permis aux marchés de conforter le scénario d’un prochain assouplissement monétaire. Les mauvaises nouvelles « macroéconomiques » restent autant de bonnes nouvelles "financières". D’ailleurs, la baisse de la confiance du consommateur américain à 62 pts, mesurée par l’Université du Michigan et publiée auparavant, avait déjà provoqué la même réaction décomplexée.

 

L’inflation dite "PCE", mesurant les prix liés aux dépenses de consommation des ménages américains, poursuivait son recul en février à +5% sur l’année, contre +5,3% pour le mois précédent. Les investisseurs se sont arrêtés à cette mesure, oubliant là encore ce qu’ils ne voulaient pas voir, à savoir la hausse de l’indice des prix hors alimentation et énergie. Lequel est actuellement regardé de très près par la Réserve fédérale.

 

Sur le 1er trimestre 2023, l’indice Nasdaq 100 s’est offert une progression de près de +21%. Cette très bonne fortune coïncide avec l’action de la Réserve fédérale, laquelle a injecté près de 400 Mds $ pour protéger le marché bancaire américain, touché par plusieurs faillites. La détente observée sur les taux, dans l’anticipation d’un prochain changement de cap monétaire, s’avérait également positive pour ce compartiment.

 

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