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Marchés : la Fed change radicalement de ton (rédigé le 05/02/2019)

Point hebdomadaire // Semaine du 28 janvier au 4 février 2019


Les investisseurs attendaient avec impatience et espoir la première réunion de l’année du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale. Ils n’ont pas été déçus ! Alors qu’une majorité d’intervenants s’attendaient à voir la banque centrale adopter un ton plus conciliant sur l’orientation prochaine des taux d’intérêt, l’institution a choisi d’aller beaucoup plus loin en opérant un virage à 180 degrés.


Son président, Jerome Powell, a tout d’abord expliqué que les arguments en faveur d’une poursuite de la hausse des taux s’étaient "affaiblis" en raison de "vents contraires". Ensuite et surtout, il a évoqué la réduction du bilan de la Fed, lequel a été, rappelons-le, gonflé par les achats d’actifs menés en temps de crise. Au regard du contexte économique, la banque pourrait donc mettre en pause sa stratégie de retour à la normale et conserver un bilan plus important que prévu.


La Fed version 2019 plaît beaucoup plus aux investisseurs que celle de l’année passée. Jerome Powell a mangé son chapeau, révélant une nervosité inédite face à la volatilité des marchés.


Progressivement, les marchés boursiers intègrent l’idée que les taux d’intérêt américains ont atteint un pic l’année dernière. Dès lors, l’absence de rendement sur l’once d’or apparaît un handicap de plus en plus mineur. Logiquement, le métal jaune a franchi les 1 320 $ sur la semaine alors que les opérateurs s’y intéressent de nouveau. Les fonds en métaux précieux ont connu une huitième semaine consécutive d’entrées nettes.


Suite à cette annonce, les mauvais chiffres macroéconomiques sont passés comme une lettre à la poste... Citons les plus significatifs. Aux Etats-Unis, l’indice de confiance des ménages américains de l’Université du Michigan a atteint un plus bas depuis l’élection de Donald Trump. En Chine, l’activité manufacturière a connu sa plus forte contraction en trois ans, sous l’effet d’un tassement des nouvelles commandes. En zone euro, le PMI manufacturier est ressorti à 50,5 tandis que celui de l’Allemagne a basculé en zone de contraction (sous les 50) pour la première depuis plus de quatre ans.


Au final, la seule donnée positive est venue de l’Amérique où l’économie a continué de créer des emplois. Selon le Département du Travail américain, 304 000 nouveaux emplois non agricoles ont été créés en décembre 2018. Les économistes n’en attendaient que 160 000. L’enquête ADP publiée deux jours plus tôt avait quant à elle évoqué 212 000 postes. Parallèlement, le taux de participation de la population active est resté à peu près inchangé à 63,2% tandis que le revenu horaire moyen des salariés a augmenté de +0,1%, contre +0,3% attendu. Ces données, qui traduisent une solidité de l’économie américaine, auraient dû faire remonter la probabilité d’une poursuite du resserrement monétaire. Sauf que la Fed s’est engagée dans le sens contraire... Dès lors, les investisseurs ont eu le beurre et l’argent du beurre. //

 

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