Semaine du 22 au 28 avril 2025
Les indices boursiers ont poursuivi leur rebond, soulagés de voir l’administration Trump « calmer le jeu ». Cette semaine, l’hôte de la Maison Blanche a ainsi reconnu devant la presse que les surtaxes de 145% imposées aux produits chinois étaient « très élevées » et qu’elles allaient « baisser de façon substantielle ».
Il a par ailleurs affirmé que des accords rapides allaient être signés avec plusieurs partenaires commerciaux des Etats-Unis. Selon le Financial Times, il envisagerait même d’exempter les constructeurs automobiles de certaines taxes douanières.
Les tensions avec la Fed, qui avaient effrayé les investisseurs, se sont également apaisées, Donald Trump n’ayant plus l’intention de limoger Jerome Powell.
Sur le front macroéconomique, la publication du Livre Beige de la Réserve fédérale a, sans surprise, été marquée par les premières répercussions de la guerre commerciale. Selon le rapport, les perspectives dans plusieurs districts des Etats-Unis se sont dégradées en raison de l’incertitude économique, plus particulièrement causée par les droits de douane.
Le marché du travail a en revanche fait preuve de stabilité. Les demandes hebdomadaires d’allocation chômage sont d’ailleurs ressorties en ligne avec les attentes. Les ventes de logements anciens ont quant à elles chuté en mars (-2,4% sur un an) alors que les prix continuent de grimper.
Mais surtout, la semaine a été marquée par les publications trimestrielles. Aux Etats-Unis, alors que près de 40% des sociétés du S&P500 ont dévoilé leurs comptes, la croissance des profits ressort pour l’heure à +10%. Il convient par ailleurs de noter que les bonnes surprises provoquent des écarts à la hausse plus marqués que ceux enregistrés à la baisse, en cas de déception.
En Europe, les données s’avèrent plus mitigées, sans que cela ne nuise particulièrement aux indices boursiers.
En Allemagne, l’indice du climat des affaires mesuré par l’institut Ifo s’est établi à 86,9 en avril, contre 86,7 en mars. Surtout, il est ressorti au-dessus du consensus de 85,2. Dans le détail, il apparaît que le sentiment s’est détérioré dans le secteur industriel alors qu’une légère amélioration était perceptible dans les services et la construction (un secteur qui bénéficiera du vaste plan de relance décidé par le nouveau gouvernement). Globalement, l’évaluation de la situation actuelle s’est améliorée. Les attentes des entreprises ont en revanche reculé, affectées par la perspective des droits de douane. Selon les auteurs du rapport, les entreprises allemandes se préparent d’ailleurs à des turbulences
Les rendements obligataires se sont nettement détendus de part et d’autre de l’Atlantique. Aux Etats-Unis, le 10 ans est revenu sur les 4,20%, soit son niveau de début avril. Rappelons qu’il avait bondi jusqu’à 4,60% dans le sillage du déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump. Comme sur les marchés actions, les opérateurs tablent sur un recul du Président américain et l’ouverture de négociations.
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