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N'oubliez pas l'eau (rédigé le 03/03/2010)
(03/03/2010) Un secteur d’avenir et stratégique reste encore discret en Bourse. Il convient de s’y intéresser, si ce n’est déjà fait.
Lorsqu’il s’agit d’investir sur des ressources naturelles aux quantités limitées sur la planète et pour lesquelles la demande est attendue en hausse, les opérateurs pensent immédiatement au pétrole et aux matières premières telles que l’uranium (utilisé par le secteur nucléaire) ou le lithium (un composant majeur des nouvelles batteries). Il est vrai que ces derniers représentent l’avantage d’être cotés, ce qui permet d’investir directement sur le marché ou d’acheter un produit financier indexé sur ces sous-jacents. Obnubilés par l’attrait spéculatif des matières premières, les investisseurs passent toutefois à côté d’une ressource qui affiche des fondamentaux bien supérieurs à ceux des produits évoqués plus haut : l’eau.
Un déséquilibre majeur
Ce n’est même pas un secret : les ressources en eau potable s’amenuisent considérablement au regard de la consommation. Alors que les mers recouvent les trois-quarts du globe, moins de 1 % de cette eau est, à l’origine, potable. Les activités polluantes de l’humanité ne vont rien arranger : un tiers des réserves pourrait disparaître d’ici vingt ans. De même, la disparition des zones humides qui « stockent » l’eau constitue un défi sans précédent. Dans le même temps, la consommation croît régulièrement. Comme pour les matières premières, l’essor des pays émergents contribue à créer un déséquilibre entre l’offre et la demande. Le développement est en effet accompagné d’une forte croissance démographique, d’une urbanisation, synonyme de consommation d’eau plus élevée, d’une agriculture intensive et d’une industrialisation, également génératrices d’une forte demande. Bref, le manque d’eau va aller en s’accentuant et faire de « l’or bleu » un enjeu stratégique comme c’est déjà le cas dans la région la plus sensible sur ce dossier, à savoir le Moyen-Orient. Si les États s’affrontent aujourd’hui pour accéder aux ressources pétrolières et les exploiter, le XXIème siècle les verra s’engager dans les mêmes « combats » pour l’eau.
Quel investissement ?
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