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Été : les points clés à surveiller (rédigé le 16/07/2013)

Notre équipe va prendre d’ici peu ses quartiers d’été. La parution des Propos Utiles s’interrompra durant trois semaines, comme tous les ans. Vous recevrez la semaine prochaine le n° 2576 daté du 24 au 31 juillet pour un retour de notre revue dans votre boîte aux lettres (et/ou e-mail) lors de la semaine qui suit celle du 15 août. Dernièrement (voir PU n° 2573, page 4), nous sommes revenus par anticipation sur les précautions à prendre durant cette période. Ne faites pas l’impasse sur les conseils que nous vous donnions à cette occasion. Rien ne permet d’anticiper avec certitude une correction violente, mais certains éléments doivent vous alerter. Voyez ainsi l’optimisme presque déraisonné des investisseurs américains (graphique ci-dessous), la succession de séances positives à Wall Street (neuf au total, en date du 15 juillet) ou la progression quasi linéaire du CAC 40 dans des volumes qui s’étiolent. Ces faits étant rappelés et vos précautions ayant été prises, nous revenons ci-dessous sur les éléments les plus à même de faire décaler les indices au cours des prochaines semaines.

 

La crise de la dette souveraine

 

La crise de la dette souveraine européenne ne saurait appartenir au passé. Sur ce point, le volontarisme politique confine donc au mensonge le plus éhonté. La crise politique au Portugal ravive en effet le spectre d’une tempête estivale. Rappelons, à cet égard, que les taux portugais à 10 ans flambaient dernièrement au-dessus des 8 %. L’idée même d’une chute du gouvernement a été évoquée. La lassitude de la population face aux mesures d’austérité édictées par la troïka fait peser un risque sur la stabilité du pays. Un nouveau programme d’aide est évoqué, ce qui risquerait de faire grimper les taux de nouveau alors qu’un effort des créanciers privés est suggéré (souvenons-nous de l’expérience chypriote en la matière qui est à notre sens appelée à être répétée). Du côté de la Grèce, la situation demeure délétère. Le plan de privatisations n’a pu être mené à bien et le manque à gagner se doit d’être comblé. Comment ? Là est la question... L’Irlande ne serait pas en reste tandis que Merrill Lynch évoque des risques importants sur la seconde partie de l’année (nous y sommes donc...). De mauvaises nouvelles en provenance d’Espagne ou de Chypre ne sont d’ailleurs pas à exclure. Si les mécanismes de sauvegarde ont été mis en place (OMT), rappelons que ceux-ci ont pour rôle avant tout d’exister et que leur mise en application ne se fera pas sans difficultés. Dans le même temps, la France perdait son dernier triple A tandis que des rumeurs évoquant une perte par l’Allemagne de sa note maximale étaient distillées en début de semaine. Le climat n’est donc guère serein et les taux se devront d’être surveillés...

 

Les commentaires des banquiers centraux

 

Dans le même temps, les déclarations des banquiers centraux continueront de donner le « la » aux marchés. En mai dernier, Ben Bernanke avait douché les espoirs des investisseurs, lesquels entendaient pouvoir continuer à bénéficier d’injections massives de liquidités ad vitam aeternam. Fort heureusement pour ces derniers, celui-ci s’est dernièrement repris, ses propos amendés ayant participé plus que tout autre élément au rebond des marchés. Le président de la BCE Mario Draghi lui a d’ailleurs emboîté le pas en évoquant des taux bas sur une durée prolongée et une baisse de ces derniers en cas de dégradation de la situation. Cet été, les investisseurs resteront donc à l’affût des données économiques, sachant que les bons chiffres pourront être paradoxalement mal accueillis. Ils seront également attentifs à la publication des prochaines minutes de la Fed, au rapport semi-annuel sur les perspectives économiques ainsi, qu’en août, au discours de Jackson Hole (réunion des banquiers centraux).

 

Les résultats des entreprises sont très attendus

 

Nous avons évoqué le sujet il y a peu (voir PU n° 2573, page 3) mais il ne fait aucun doute que les résultats trimestriels des entreprises seront à observer de près. Les marchés cherchent en effet d’autres soutiens et leur vulnérabilité se trouve renforcée après leur hausse récente. Certes, le consensus n’est pas très élevé (+ 3 % pour les sociétés du S&P 500). Mais les disparités sont fortes entre les secteurs et rien ne dit que ces attentes, mêmes basses, pourront être confirmées. Nous y reviendrons.

 

Le ralentissement économique de la Chine, les doutes sur le réveil du Japon et le calendrier électoral allemand sont à même de perturber l’évolution des marchés. Mais trois sujets dominent le contexte. Nous y sommes donc plus spécifiquement revenus ci-dessus.


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