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Les politiques sont inconscients (rédigé le 07/09/2011)

Albert Einstein disait : « La définition de la folie, c’est de refaire toujours la même chose en s’attendant à un résultat différent ». En voyant nos responsables politiques agir – ou plutôt réagir, et de préférence toujours avec un cran de retard – face à la crise du surendettement, son diagnostic aurait certainement été sans équivoque : nos hommes politiques sont inconscients. Et nous restons ici très courtois... Depuis bientôt quarante ans, la France n’est en effet plus gérée. Le terme «gestion» renvoie à une volonté d’organisation et, n’en déplaise à certains, à une certaine rigueur. On parle ainsi communément de « bon gestionnaire ». Lorsqu’il s’agit de dépenses publiques, « gérer » suppose de contrôler les dépenses et d’équilibrer les comptes. Or, depuis 1974, les dépenses dépassent systématiquement les recettes. Les déficits se sont accumulés et la dette a gonflé pour atteindre un point de non-retour. Après avoir tant tardé à admettre qu’il y avait un problème d’endettement, la classe politique compte désormais s’y attaquer. Et que propose-t-elle, à droite comme à gauche ? D’augmenter les impôts sans s’attaquer aux dépenses, c’est-à-dire d’appliquer la recette qui nous a justement conduits au marasme actuel. Souvenons-nous en effet qu’au fil des années, la pression fiscale n’a cessé de grimper sans que le budget de l’état ne parvienne à l’équilibre. Poursuivre dans cette voie serait suicidaire, comme le démontre de nombreuses études universitaires. Les pays qui sont parvenus à retrouver l’équilibre budgétaire et à réduire leur dette sont ceux qui ont réduit drastiquement les dépenses tout en baissant les impôts pour dynamiser l’activité. On pourrait ainsi citer le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Suède ou encore la Finlande. L’étude des précédentes « consolidations fiscales » démontre en outre que la réforme doit être importante et rapide pour ne pas peser éternellement sur la confiance. Malheureusement, nos politiques tergiversent et se complaisent à ménager les différentes corporations. Au final, la méthode ne change pas. Le résultat n’étonnera alors personne...

 

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