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Les acronymes de fin d'année (rédigé le 24/11/2015)

Les investisseurs n’ont plus que quelques jours à attendre. Le 3 décembre prochain, la Banque centrale européenne (BCE) va en effet dévoiler un élargissement de son programme d’assouplissement quantitatif (QE). Cela ne fait plus aucun doute au regard des déclarations faites par les gouverneurs de l’institution. «Si nous décidons que la trajectoire actuelle de notre politique n’est pas suffisante pour atteindre l’objectif, nous ferons ce que nous devons faire pour relancer l’inflation aussi vite que possible», a déclaré le Président de la BCE, Mario Draghi. Or, Vitor Constancio a dans le même temps fait la constatation suivante : «l’évolution récente des [...] mesures tend à faire apparaître quelques craintes de désancrage des anticipations de l’inflation à long terme». Bref, la messe est dite et seuls les montants alloués au prochain geste de la BCE font encore débat. Concrètement, la banque ne va plus se contenter de racheter des obligations d’Etat mais pourra désormais acquérir la dette émise par des collectivités et des entreprises (probablement publiques dans un premier temps). Ce qui va provoquer une nouvelle baisse des rendements pour les livrets, les assurances-vie et les systèmes de retraite. En résumé, la BCE persiste à croire que son action peut être profitable à l’activité économique, quitte à détruire en profondeur l’épargne des européens...

 

Le dilemme de la Fed

 

En paniquant à la moindre correction du marché boursier (ses dernières promesses ont fait suite à un accès de faiblesse des indices), Mario Draghi a mis dans l’embarras son homologue américaine, Janet Yellen. Ses promesses d’une politique monétaire encore plus laxiste contrastent en effet avec la volonté affichée par la Réserve fédérale (Fed) de relever graduellement le loyer de l’argent, ne serait-ce que pour retrouver une marge de manœuvre. Car si la banque centrale américaine venait à engager un véritable cycle de resserrements monétaires, le dollar continuerait à grimper face à l’euro. Or, personne ne croit que l’économie américaine est suffisamment forte pour encaisser un nouveau renchérissement de sa devise. Les entreprises ont été les premières à tirer la sonnette d’alarme. Dans ces conditions, la Fed marche sur des œufs. Nous restons convaincus que si hausse de taux il y a le 13 décembre, celle-ci restera sans lendemain.

 

Des bénéfices mal orientés

 

Aux Etats-unis, les profits des entreprises sont clairement mal orientés. Après un 1er trimestre stable, les sociétés du Standard & Poor’s 500 ont enregistré deux trimestres de repli de leurs bénéfices par action (BPA). Au 4ème trimestre, la décroissance devrait même s’accélérer à - 5 %. Si le secteur énergétique, affecté par la baisse des prix de l’or noir, pèse, la hausse du dollar constitue le premier moteur du repli pour le reste de la cote. Selon les analystes de la Société Générale, une nouvelle chute des profits américains est ainsi inévitable en 2016 si le dollar n’inverse pas sa course rapidement.

 

Un terreau fertile pour les OPA

 

Quand la croissance des profits comme des revenus n’est plus au rendez-vous, que les trésoreries affichent des niveaux historiquement élevés et que les taux d’intérêt sont anormalement faibles, vers quelle solution se tournent les états-majors ? La croissance externe, c’est-à-dire les offres publiques d’achat (OPA). La santé, les télécoms, les services informatiques, l’alimentaire ou encore l’énergie devraient être plus particulièrement concernés par ce mouvement de concentration, lequel devrait durer quelques mois. Nous tenterons d’en profiter.

 

 

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