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Le retour à une certaine normalité (rédigé le 15/09/2010) (rédigé le 15/09/2010)

(15/09/2010) Il y a de cela maintenant deux semaines, nous écrivions dans cette même rubrique la chose suivante alors que le sentiment des investisseurs était plongé dans le pessimisme le plus noir et que le CAC 40 repassait sous les 3 500 pts : « Faut-il les imiter ? Non. [...] Mais souvenez-vous qu’en de telles circonstances, se détacher du troupeau de moutons a toujours été bénéfique pour vos portefeuilles ». Les évènements nous ont donné raison puisqu’en quinze jours, l’indice parisien a repris plus de 8 % en ligne droite et dans des volumes ayant retrouvé de leur normalité. Une fois encore, le sentiment des investisseurs, dont nous vous donnons le baromètre en page 3, a donc servi d’indicateur inversé. Lorsque des excès sont commis, tant du point de vue des acheteurs que des vendeurs, un retournement n’est pas loin. Voilà ce que nous anticipions avec raison. Dès lors et pour les plus aguerris d’entre-vous, nous vous recommandions l’achat d’un tracker dit « haussier » (voir Alerte Spéculative du 31 août dernier) avec un effet de levier limité. Cette opération a été débouclée le 13 septembre (voir Alerte Spéculative à la même date) sur un gain de 14,17 % dividende inclus. Même lorsque le marché semble stagner (le niveau actuel a déjà été atteint plusieurs fois en 2010), il est toujours possible de profiter de poches de sous-valorisation et/ou de mouvements, même rapides, à la hausse comme à la baisse. Il convient toutefois de ne pas rester statique (voilà l’ennemi de l’investisseur) et d’œuvrer de manière méthodique. Certes, il est à noter que des éléments statistiques favorables ont permis l’appréciation des indices mondiaux depuis la fin août. Mais là où certains économistes favoris des media tablaient sur une récession en double creux, nous réfutions ce point de vue depuis déjà de nombreuses semaines et attendions que des données macroéconomiques valident notre anticipation. Cela fut donc chose faite, tant dans l’immobilier américain que sur le marché de l’emploi aux Etats-Unis. Mais la question qui se pose est désormais la suivante : cette hausse est-elle durable ou s’agit-il d’un faux départ ?

 

Des éléments qu’il convient de ne pas négliger

 

Il est toujours utile de revenir sur les éléments négatifs qui pèsent sur les marchés. Voilà qui permet d’éviter les emballements attachés à la nature humaine et le « tout va bien » auquel bon nombre de « derviches tourneurs » de la prévision boursière s’adonnent soudainement depuis quelques jours. En premier lieu, il convient de noter que le « risque pays » constitue toujours un élément de déstabilisation pour les marchés. La Grèce reste en ligne de mire mais un certain nombre d’autres nations européennes affichent une situation financière peu enviable qui nécessite une réaction volontariste et éloignée des contingences politiciennes. De fait, les fonds souverains se méfient des marchés d’actions européens auxquels ils préfèrent l’Asie, où ils « jouent » les introductions en Bourse, ainsi que l’immobilier et l’or (source : Sovereign Wealth Fund Institute). évidemment, vous savez à lire ces Propos Utiles que nous ne partageons pas leur diagnostic tout comme les conclusions qu’ils en tirent. Reste que ces capitaux

(4 000 Mds $) pourraient manquer aux marchés européens : faute de « carburant », les indices du Vieux Continent seraient donc susceptibles de baisser. Dans le même temps et comme « une hirondelle ne fait pas le printemps », la croissance des états-Unis pourrait connaître quelques ratés : il suffit ainsi de la succession de plusieurs statistiques décevantes pour que les craintes d’une rechute de la 1ère économie mondiale ne pèsent à nouveau sur les marchés. Le risque chinois ou même indien (voir page 6) n’est d’ailleurs pas à négliger non plus .

 

Des raisons d’y croire

 

Malgré tout, certains éléments positifs nous conduisent à privilégier une poursuite de la revalorisation des marchés, même si celle-ci pourrait connaître encore quelques à-coups : on ne sort pas d’une période de récession inédite par son ampleur depuis un demi-siècle en ligne droite, c’est là une évidence. Ainsi, les valorisations restent basses (le CCR moyen est à peine supérieur à 10 fois les profits estimés pour 2010 sur la place parisienne et demeure ancré, aux états-unis comme en Europe, de manière significative en deçà de la moyenne « historique » de ces marchés). Parallèlement, les craintes qui pesaient sur le secteur financier se sont quelque peu assagies alors que les nouvelles réglementations dites « Bâle III » et « Solvabilité II » ne devraient pas être aussi contraignantes qu’anticipé (voir page 5). Dans le même temps, on constate une multiplication des opérations de croissance externe par le biais d’OPA et d’OPE, ce qui constitue là encore le signe annonciateur d’une amélioration : les « proies » sont jugées en effet peu chères et les « prédateurs » parient sur une amélioration de leur marché à laquelle ils devront répondre. Autour de 75 $ le baril, le prix du pétrole n’est pas non plus perçu comme un handicap pour les investisseurs (voir page 13) alors que les anticipations d’une hausse à venir de la demande restent encore très timides. Enfin, il est à noter que certains « oracles » comme Warren Buffet et John Paulson se déclarent farouchement acheteurs. « L’effet d’imitation » pourrait donc jouer à plein.

 

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