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Gare aux emballements et restez méthodique ! (rédigé le 15/10/2014)
Après un long moment d’égarement, les investisseurs reviennent, semble-t-il, aux fondamentaux. Il est toujours navrant de constater que ceux-ci sont périodiquement oubliés sous les prétextes les plus divers. Il existe pourtant sur les marchés financiers, et comme partout ailleurs, un certain nombre de règles dont il est irraisonné de vouloir se jouer dans la durée. L’expérience et la mémoire constituent des alliés de poids qui permettent d’éviter de commettre les erreurs les plus classiques, quoique fondamentalement humaines.
Dès lors qu’une phase de correction est en marche, les investisseurs qui comptent parmi les moins avertis se débattent dans l’incompréhension. Pensez donc : ce qui fut porté aux nues il y a encore quelques jours seulement est aujourd’hui délaissé sans aucune nuance ni discernement apparent. Le découragement guette et les marchés font alors l’objet de critiques cinglantes de la part de ceux qui n’ont pas prêté attention aux alertes lancées par certains. Le risque pour ces investisseurs est dès lors de baisser les bras. Et donc de rajouter une erreur à leur égarement liminaire.
L’investissement boursier, qui s’entend comme la constitution progressive d’un capital, nécessite de respecter certaines contraintes et de s’inscrire dans le cadre d’une méthodologie qu’il conviendra de respecter. C’est là à quoi nous œuvrons dans ces colonnes. Depuis quelques mois, nous jugions nécessaire de prendre une grande partie de nos bénéfices afin de sécuriser nos gains. Nous reconstituions par là même nos liquidités destinées à engager de nouveaux achats sur des niveaux inférieurs. Il ne s’agissait pas d’une lubie puisque cette approche était très régulièrement justifiée ici-même. Certains d’entre vous nous ont reproché cette prudence.
Il est inutile de revenir en détails sur les justifications qui nous étaient alors opposées : elles furent nombreuses, intéressantes et nous ont même parfois conduit à douter avant que quelques vieux réflexes bien ancrés nous ramènent à plus de raison. Ceux qui nous ont suivis, car nous avions su les convaincre ou parce qu’ils sont soumis aux automatismes cités plus haut, ont vu les marchés chuter avec une certaine sérénité. Ils ont d’ores et déjà commencé à reprendre leurs achats, opérés là encore de manière progressive et sans excès, en respectant autant que possible les équilibres qui sont les nôtres et le degré d’exposition attaché à chacune de nos Favorites.
Qu’importe dès lors que les marchés baissent encore un peu ou même plus nettement. Partant de l’idée qu’il est illusoire d’acheter au plus bas et de revendre au plus haut, ceux-ci ne sont pas moins tournés dans la bonne direction. La mesure étant de mise dans leurs achats pour un niveau de liquidités conséquent, il sera toujours temps de procéder à de nouveaux renforcements. Souvenez-vous ainsi que lors de l’épisode « baissier » de 2008/2009, nous avions débuté nos achats vers 3 800 pts pour le CAC 40 et poursuivi ces derniers alors que l’indice parisien s’enfonçait vers les 2 500 pts. Quasiment tous les titres achetés alors ont été revendus, encore récemment pour certains, et sur des gains significatifs. La patience était parfois de mise, mais le profit s’avérait le plus souvent très substantiel.
Ceux qui, au contraire, n’ont pas allégé leurs positions ont vu la valeur de leurs actifs chuter. La situation qui est la leur n’est pas aisée, surtout s’ils ne disposent pas de liquidités suffisantes. Ils ne doivent pas baisser les bras pour autant. Ils devront faire le point ligne par ligne, prendre éventuellement des bénéfices là où ils en comptent, quitte à céder de très vieilles positions, éventuellement « couper » les plus « spéculatives » pour se consacrer aux dossiers les plus sûrs et enfin ne surtout pas hésiter à nous questionner sur la marche à suivre.
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