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PU # 3092 / Baisses de taux : toujours moins de certitudes (rédigé le )

C’est la baisse qui l’a emporté cette semaine sur les places financières. Les banques américaines ont lancé la saison des publications trimestrielles sans brio, mais les regards se tournaient ailleurs. Vers le Proche et Moyen-Orient suite aux menaces iraniennes contre Israël, annoncées par les Etats-Unis et finalement mises à exécution samedi 13 avril, sans dommages notables pour l’Etat hébreu. La crainte d’une escalade avait toutefois conduit le baril de pétrole (WTI) au-dessus des 87 $. Dans le même temps, l’or accrochait un nouveau record à 2 431 $ l’once.

 

Mais ce sont surtout les chiffres de l’inflation américaine qui ont retenu l’attention. En premier lieu, l’indice des prix à la consommation a très nettement déçu, ce qui a ravivé les incertitudes en matière de politique monétaire. Aux Etats-Unis ainsi, l’Indice des prix à la consommation (CPI), pour sa composante moins volatile excluant l’alimentation et l’énergie, est ressorti en mars à +3,8% sur un an, après un rythme similaire en février et un consensus de +3,7%. Le CPI "global" a progressé quant à lui sur un mois de +0,4% après une hausse identique le mois précédent. Il s’élève donc à +3,5% sur un an, après +3,2% en février. Le ralentissement de la hausse des prix, qui permettait aux marchés d’anticiper un assouplissement monétaire particulièrement volontaire (jusqu’à 7 baisses de taux étaient attendues en début d’année) a pris fin en décembre, au moment même où Jerome Powell se faisait plus conciliant...

 

Les marchés ont donc tourné casaque, comme en témoignent les fortes tensions sur le 10 ans américain remonté à 4,64%, contre 3,78% fin décembre. Les anticipations de baisse de taux par la Fed ont été révisées, une nouvelle fois : seuls deux assouplissements sont désormais attendus en 2024.

 

Plus tard, l’indice PPI (Indice des prix à la production) a rassuré les marchés, de manière toutefois modérée (+2,1% sur un an, contre un consensus à +2,2%). Même si sa composante hors énergie et alimentation (core) dépassait le consensus.

 

Le flou était donc de mise et les investisseurs ont trouvé matière à se rassurer en plébiscitant Apple sur la base d’une information de Bloomberg selon laquelle la firme à la pomme allait intégrer des spécificités liées à l’Intelligence artificielle (IA) dans la nouvelle génération d’iPhone (smartphone). 

 

En Europe, la BCE a laissé ses taux inchangés. Mais au regard de l’assagissement des prix et de la faiblesse de l’activité, une baisse de taux reste clairement attendue en juin. La BCE va très probablement baisser ses taux avant la Réserve fédérale américaine, au regard des données publiées (prix, activité). De fait, la rémunération de l’euro va se réduire encore un peu plus par rapport à celle du dollar. Sur le marché des changes, la monnaie unique perdait donc du terrain face au billet vert. Un euro s’échangeait à 1,06 $, contre 1,09 $ à la mi-mars.

 

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