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Chine : le Japon du XXIème siècle ? (rédigé le 11/02/2010)

(10/02/2010) Alors que les investisseurs jouent à se faire peur en évoquant la faillite potentielle de pays développés comme la Grèce, le Portugal ou encore l’Espagne, le « dossier chinois », bien plus terrifiant à nos yeux, profite de leur étonnante complaisance. En réalité, si la grande majorité d’entre eux n’était pas aveuglée par la brillante communication des autorités de Pékin, une certaine angoisse les étreindrait dès maintenant. Que savons-nous de la Chine ? Que sa croissance est passée de 6,1 % en rythme annuel au 1er trimestre à 7,9 % au 2ème, 9,1 % au 3ème et enfin 10,7 % au dernier trimestre 2009. Le tout dans un contexte marqué par une récession mondiale sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. L’ex-Empire du Milieu vivrait-il à l’écart du reste de la planète ? Absolument pas puisque le pays vient d’ailleurs de ravir à l’Allemagne le titre de premier exportateur au monde. La folle ascension de la Chine n’est en réalité pas sans rappeler celle du Japon dans les années 1980. Au-delà de la capacité du pays à produire à bas coûts, les entreprises chinoises profitent surtout de la faiblesse artificielle de la monnaie nationale. Dans le même temps, la détermination et l’interventionnisme du gouvernement visant à soutenir coûte que coûte la croissance a attiré les investisseurs du monde entier. Cet afflux a conduit à une situation de surinvestissement chronique et à une envolée des crédits bancaires dont la masse devrait représenter 130 % du produit intérieur brut du pays à la fin de l’année. Bref, la « spéculation » bat son plein et les valorisations boursières comme immobilières atteignent des niveaux astronomiques. La Banque centrale chinoise a beau annoncer vouloir juguler la surchauffe, il serait étonnant que la croissance ne finisse par connaître un atterrissage brutal. La situation chinoise n’est pas identique à celle du Japon mais les principaux points noirs sont bien là, à savoir une croissance exponentielle, une devise sous-évaluée, des crédits bancaires massifs (prêts à se transformer en créances douteuses) et enfin une bulle
« spéculative ». De quoi stimuler encore la volatilité dans le courant de l’année.

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