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Stratégie 2017 (rédigé le 10/01/2017)

Et si 2017 constituait une année de rupture ? Depuis la grande crise qui a éclaté voici presque dix ans, la planète économique et financière s’est progressivement habituée à vivre dans un environnement marqué par une absence d’inflation, une croissance ténue mais aussi un soutien indéfectible des banques centrales. Cette année, le fragile et insatisfaisant équilibre entretenu par ces dernières pourrait toucher à sa fin. Pourquoi ? Parce que le monde est, semble-t-il, sur le point de connaître des changements radicaux. Le « Brexit », le resserrement monétaire et l’élection de Donald Trump devraient notamment bouleverser la donne, ce qui rend d’ailleurs notre exercice d’anticipation plus difficile que jamais. En réalité, nous sommes confrontés, il faut bien l’avouer, à une complexification du paysage économique et politique. Autant vous le dire tout de suite, les pics de volatilités, tels que ceux enregistrés cette année, devraient dès lors se multiplier. Pour l’heure, les opérateurs saluent une forme d’embellie économique et un regain d’inflation qui pointent leur nez depuis quelques mois (Cf. Etats-Unis et Europe : quelles perspectives de croissance ?). Les deux phénomènes restent toutefois éminemment cycliques et fragiles. Le risque politique et la faiblesse de la croissance potentielle, laquelle est minée par la dette et le sous-investissement productif des dernières années, constituent des obstacles majeurs.

 

Trump : accélérateur de cycle ou chamboule-tout ?

 

Si l’on y réfléchit bien, l’année 2017 a commencé dès le 8 novembre dernier avec la victoire de Donald Trump dans la course à la Maison blanche. Le milliardaire, qui fait d’une « Amérique forte » son cheval de bataille, est en effet appelé à marquer de son empreinte le nouvel exercice. C’est en tous les cas ce que les investisseurs ont anticipé en envoyant le Dow Jones flirter avec les 20 000 points. Et c’est pourquoi le marché américain constitue le cœur de notre analyse cette année. Alors que la veille de l’élection, Wall Street s’inquiétait de voir le magnat new-yorkais diriger la première puissance économique, sa victoire a finalement suscité une euphorie très inhabituelle. Les opérateurs, qui commençaient à s’ennuyer de ne plus voir monter les indices américains depuis deux ans, se sont mis à intégrer dans les cours les bienfaits d’une moindre régulation, notamment pour les banques, d’une baisse de la fiscalité appliquée aux entreprises, d’une hausse des dépenses publiques et d’une accélération de la croissance économique. Faire des prévisions ne peut toutefois consister à dresser une liste pour le Père Noël. En s’emballant de la sorte, les investisseurs ont pris le parti, et le risque, de ne sélectionner dans le programme de M. Trump que les éléments qu’ils jugent favorables pour l’économie américaine. Ils ont en revanche oublié trois choses essentielles : la complexité du jeu politique à Washington, la partie internationale de son programme, qui se veut protectionniste, et enfin l’interconnexion de l’Amérique avec le reste du monde.

 

Le politique et l’illusion du protectionnisme

 

Quelle est l’étendue du pouvoir du Président américain ? Pour laisser filer le déficit ou engager une politique de grands travaux qui plaît tant, pour l’heure, au marché, M. Trump devra obtenir une majorité de 60 % au Sénat, ce qui suppose pour lui d’être suivi par l’intégralité des 52 sénateurs Républicains et d’obtenir le ralliement de huit démocrates. Au regard de la division qui règne à Washington, un tel objectif est très incertain. Pour l’obtenir, la nouvelle administration devra faire des concessions, lesquelles pourraient par exemple concerner l’ampleur des baisses d’impôts tant attendues. Bref, l’incertitude est plus élevée que ne veulent le croire les opérateurs qui ont pourtant signé un chèque en blanc à Donald Trump ; les mauvaises surprises risquent, selon nous, d’être plus nombreuses que les bonnes. Or, ce sont les ajustements d’anticipations qui expliquent les mouvements de marché et non des annonces déjà intégrées. [...]

 

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