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Les opérations sur titres

La vie d’une action peut parfois rencontrer quelques turbulences (aussi bien positives que négatives). Certaines de ces périodes peuvent provenir d’opérations sur titres. Il s’agit d’opérations liées à l’ensemble des actions d’une entreprise et qui intéressent leur propriétaire. Il en existe de différentes sortes : les offres publiques, les augmentations de capital ou encore la division du nominal.

 

Les offres publiques


Une offre publique est une proposition faite à l’ensemble des propriétaires d’actions d’une entreprise afin de réaliser une opération. Les OPA (offres publiques d’achat) sont, bien entendu, les plus connues d’entre elles car elles sont les plus médiatisées.

 

D’autres types d’offres publiques existent également : les OPE (offres publiques d’échange) ou encore les OPRA (offres publiques de rachat d’actions).

 

L’OPA

L’offre publique d’achat correspond à une proposition d’achat, à un certain prix, de l’ensemble des actions d’une société auprès de la totalité des actionnaires. Cette proposition n’est valable que pendant un certain laps de temps. L’objectif de l’entreprise initiatrice de l’opération est de prendre le contrôle de l’entreprise dite cible. Pour prendre le contrôle de l’entreprise cible, l’entreprise initiatrice de l’OPA propose aux actionnaires un prix supérieur au dernier cours coté afin de les inciter à apporter leurs actions.

 

Cas pratique

Une entreprise A annonce le 28 mars son offre publique d’achat concernant les actions de l’entreprise B qu’elle propose de racheter 60 € pour un dernier cours coté de 50 €. L’intérêt pour l’actionnaire de l’entreprise B est évident : 20% de gain par rapport au cours de l’action. Si le cours de l’action de l’entreprise B a tendance à flamber après l’annonce de l’offre de l’entreprise A (ce qui est intéressant pour l’actionnaire de l’entreprise B comme nous l’avons vu précédemment), le cours de l’action de l’entreprise A aura, le plus souvent, tendance à baisser, d’autant plus si le marché considère que l’OPA est coûteuse.


Il est vivement conseillé de bien suivre dans la presse le déroulement de l’OPA pour déterminer s’il est vraiment intéressant d’apporter ses titres à l’entreprise ! L’opposition d’un grand nombre d’actionnaires peut faire monter les enchères. En général, il est conseillé d’attendre la fin de l’offre pour se prononcer. Quand la direction de l’entreprise B est favorable à la prise de contrôle par l’entreprise A, il s’agit d’une OPA amicale. Sinon, il s’agit d’une OPA hostile. L’OPA hostile peut être gage d’une surenchère. En effet, dans ce cas, l’entreprise B pourrait être amenée à rechercher à l’aide d’un « chevalier blanc », c’est-à-dire une entreprise qui pourrait proposer une « OPA amicale » avec une offre supérieure. Et ce dans l’intérêt des actionnaires… En conservant ses titres jusqu’au dernier jour d’une opération, l’actionnaire individuel se réserve la possibilité de bénéficier d’une contre-offre et d’augmenter son prix de vente.

 

L’OPE

Solution moins coûteuse que l’OPA pour l’entreprise prédatrice, l’Offre Publique d’Échange correspond à une proposition d’échange de titres d’une entreprise A contre ceux d’une entreprise B. Par exemple, 3 actions de l’entreprise A contre une action de l’entreprise B (sachant que la somme du prix des 3 actions A est supérieure au prix de l’action B). Comme pour l’OPA, l’annonce de l’opération aura tendance à faire évoluer les cours des entreprises A et B (A à la baisse et B à la hausse), pour s’ajuster sur le prix de l’offre. Dans le cas de l’OPE, l’opération est souvent moins rémunératrice pour l’actionnaire qu’une OPA, car l’offre aura tendance a être moins intéressante qu’initialement prévue.

 

L’OPRA

L’Offre Publique de Rachat d’Action correspond au fait qu’une entreprise propose à ses actionnaires de racheter leurs actions. Cette décision est soumise à l’assemblée générale des actionnaires et fixe le prix d’achat. L’entreprise en question ne peut légalement acquérir plus de 10 % de son capital jusqu’à la prochaine assemblée générale. L’objectif pour une entreprise, pratiquant une OPR, peut-être multiple : annuler les actions rachetées pour permettre d’augmenter les dividendes par action ou faire baisser mécaniquement le PER (l’action paraîtra moins chère). Dans ce dernier cas l’opération est dite « relutive ».

 

Quelles conséquences sur le marché ?

Un rachat d’action pour annuler des titres peut apparaître comme négatif aux yeux des investisseurs et perçu comme un signal d’absence de projet de développement. Le titre peut donc paradoxalement en souffrir sur le marché. La société peut également décider d’utiliser ces titres rachetés pour les distribuer aux collaborateurs dans le cadre d’un plan de motivation des équipes.

 

Les augmentations de capital

Ces opérations sont moins spectaculaires que les offres publiques qui font souvent les choux gras de la presse. Les augmentations de capital restent néanmoins des moments privilégiés de la vie des entreprises, de leurs actions et donc des investisseurs. Une entreprise a recours à l’augmentation de capital le plus souvent pour augmenter ses fonds propres par la création d’actions nouvelles. Ce dans le but de financer sa stratégie de développement ou encore pour surmonter des difficultés financières.

 

Cas pratique

Une entreprise A propose à ses actionnaires ainsi qu’au public de souscrire, à un prix favorable par rapport au cours de Bourse, à une augmentation de capital. À l’issue de cette augmentation de capital, le nombre d’actions ayant progressé, les bénéfices sont à répartir entre un plus grand nombre de parts et les droits de vote sont dilués

Pour compenser ce désagrément, les détenteurs d’actions anciennes se voient souvent proposer des droits préférentiels de souscription à l’augmentation de capital au prorata des actions qu’ils détenaient déjà.

 

La division du nominal

Certaines actions ont un prix relativement élevé. Afin de rendre un titre plus liquide, c’est-à-dire plus abordable, plus accessible à l’ensemble des investisseurs, une entreprise peut procéder à la division du nominal de ses titres.

 

Cas pratique

L’action d’une entreprise A cote 300 € pour un nombre total d’actions de 100 000. Les dirigeants de l’entreprise A ont décidé de diviser la valeur du nominal par 10. À ce moment là les 100 000 actions se transforment en 1 000 000 qui coteront 30 € chacune. Un particulier qui détenait 20 titres se retrouve propriétaire de 200.

Cette opération est totalement neutre pour l’actionnaire outre le fait qu’il détiendra ou pourra acheter une plus grande quantité d’actions pour le même prix. La capitalisation de la société est inchangée et les propriétaires d’actions avant la division du nominal continuent de peser le même poids en termes de droits de vote.

 

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